Damien Thiéry

 

Il ne me revient pas, puisque des orateurs des partis politiques qui ont validé cet accord et voté ces lois et lois spéciales de réformes institutionnelles, prendront la parole après moi, de polémiquer outre mesure sur cet accord, parce que nous sommes aujourd’hui jour de fête :je dirai simplement que nous sommes restés fidèles à nos engagements électoraux et que contrairement à ce qui a été dit ça et là, nous étions prêts à un accord mais pas à ces conditions qui ressemble plutôt à une fuite en rase campagne : je rappelle toujours que l’accord avorté de mai 2005   sur BHV qui était bien plus satisfaisant pour les Francophones de la périphérie a échoué non pas à cause des FDFmais d’un ersatz de la future NVA, Spirit.


Ce qui est certain, c’est que la pacification communautaire qui était l’objectif avoué de cet accord n’est pas au rendez-vous.

Dès lors, permettez-moi de formuler deux considérations importantes sur cet accord qui intéresse au premier chef les Fouronnais, dont le sort à ce titre est lié à celui des six communes à facilités de la périphérie.

1.Le régime des facilités linguistiques dans toutes les communes à statut spécial ne sort pas renforcé, bien au contraire, de l’accord institutionnel.

Les circulaires du gouvernement flamand sont intégralement maintenues dans leur version actuelle, à savoir la réitération chaque année par les particuliers de leur demande de documents en français. Kris Peeters s’est d’ailleurs félicité dès l’annonce de l’accord du 15 septembre dernier de ce maintien de ces circulaires,

alors qu’un arrêt important de la Cour d’Appel de Mons les a invalidées. Chers amis, sachez que quand la loi ne convient pas ou qu’elle n’est pas favorable à la Flandre, celle-ci met tout en œuvre pour la modifier ou la détourner, c’est le principe des circulaires Peeters & Co. Le fait que les circulaires soient maintenues dans leur version intégrale est donc un recul francophone 

 

         2. Il n’est plus question de la « nécessité de ratifier la Convention-Cadre pour la protection des minorités nationales », prévue dans la note de base, ce qui permettrait de protéger les droits linguistiques et culturels des minorités francophones de Flandre comme le Conseil de l’Europe l’impose à tout état membre depuis 2002. C’était aussi un des  engagements de tous les partis démocratiques francophones avant les élections fédérales de 2010 a été rangé aux oubliettes. 

Mais, cet élément, qui figurait dans la note de base, a fait l’objet d’un rejet catégorique du Cd&V, non pas de la NVA, mais bien du Cd&V et ne se trouve manifestement plus dans l’accord.

Nous sommes devenus les maitres en matière de recommandation de démocratie au niveau mondial et nous ne sommes même pas capables de la mettre en application chez nous car la Flandre s’y oppose!

 

J’en viens à présent avant de conclure aux questions qui ont été soumises aux représentants des partis politiques.

1.L’emploi du français dans les conseils communaux dans les communes périphériques et à Fourons est reconnu depuis un arrêt de la Cour constitutionnelle du 10 mars 1998, pourtant parfaitement ignoré des autorités de tutelle flamande.

Je ne puis que vous encourager à faire usage du français au sein de votre conseil communal : c’est votre droit. Nous le faisons chez nous

1.En ce qui concerne le commissaire adjoint, je le comparerais avec son équivalent dans les communes périphériques, le gouverneur-adjoint (francophone) de la province de Brabant flamand. Mais il faut reconnaître qu'il (elle) n’a jamais été depuis son installation après la réforme de l’Etat de 1993 une grande défenderesse de la cause francophone. D’obédience socialiste, elle se borne à un rôle passif pour ne pas ennuyer le gouverneur Lodewijk Dewitte garant du caractère flamand de la périphérie bruxelloise et qui n’est autre que le laquais du ministre Bourgeois, celui-là même qui ne veut pas nommer le citoyen francophone qui répond à toutes les conditions pour occuper ce poste…

Tout cela me fait d’ailleurs étrangement penser à d’autre refus de nomination si vous voyez ce que je veux dire….

 

      C. En ce qui concerne la loi de pacification communautaire qui a acquis valeur de loi spéciale depuis la réforme de l’Etat de 2001 : nous veillerons scrupuleusement à son respect car je vous assure que les FDF’s n’ont jamais été pris en défaut de ne pas veiller aux intérêts francophones.     

      D. L’enseignement francophone à Fourons au même titre que l’enseignement francophone dans les communes périphériques, fait partie de ces équilibres institutionnels dont la mise en danger n’est pas négociable : soyez assuré que nous continuerons à être parfaitement vigilants quant à la sauvegarde de votre enseignement et de votre centre culturel. Nous nous sommes battus pour pouvoir garder l’inspection francophone dans nos écoles francophones des communes à facilités, et nous avons obtenu gain de cause. Nous continuerons à nous battre et à vous soutenir dans votre démarche, car c’est bien à ça que la Flandre séparatiste de la NVA veut aboutir, supprimer l’enseignement francophone à Fourons, pour réduire notre culture et nos valeurs à néant. N’oubliez jamais qu’une société qui touche aux valeurs culturelles et à l’enseignement est une société en déclein, ne tombons pas dans ce piège tendu par des séparatistes fanatiques

Chers amis fouronnais,

Comme vous avez pu l’entendre, le sort des communes à facilités et celui des Fourons est lié, tant pour ce qui concerne le respect du droit à faire usage de notre langue que pour celui qui est d’être respectés en tant que minorité.

En tant que bourgmestre non-nommé d’une commune à facilités, j’ai toujours été et je reste solidaire de l’action qui sera entreprise par les mandataires francophones des Fourons et du combat que vous continuerez à mener pour une démocratie locale respectueuse des droits de chacun. J’en profite pour saluer et pour vous demander de soutenir notre candidat local, Michael Henen, qui défendra nos valeurs sur la liste d’union francophone « Respect – Avenir – Libertés », aux élections communales du 14 octobre prochain.

 

Soyez assurés que les FDF continueront à la lutte vos côtés et que nous serons toujours ce bouclier de vigilance francophone face à l’Etat flamand qui refuse de reconnaître la diversité culturelle et linguistique sur son territoire, dans la périphérie bruxelloise et ici à Fourons.

Nous resterons à votre écoute et je vous souhaite très sincèrement une victoire francophone aux élections communales ici à Fourons, dans quinze jours.

Bonne fête à toutes et tous !

 

Damien Thiéry

Député fédéral

Bourgmestre non nommé de Linkebeek

Intervention de Damien Thiéry, Député fédéral, Bourgmestre non nommé de Linkebeek, représentant les F.D.F.


Mesdames, Messieurs,

Chères amies, Chers amis,


C’est avec grand plaisir que je prends à nouveau la parole devant vous cet après-midi au nom des Fédéralistes Démocrates Francophones à l’occasion de la Fête du Peuple Fouronnais.

L’année dernière, lors de la 35 e édition qui se déroulait un 16 octobre, nous avions pris connaissance de l’accord institutionnel fort défavorable aux communes à régime linguistique spécial, la mienne mais également la vôtre ; suite à cet accord, mon parti a pris également une décision importante quant à son avenir politique, estimant que nos convictions et nos paroles seraient mieux entendues en retrouvant notre autonomie totale de parti politique